Séminaire du Cercle Freudien
Le 44ème 2020/2021
dirigé par Mario Cifali
Dirigé par Mario Cifali
Inscrit à l’Institut des Hautes Etudes en
Psychanalyse
L’expérience intérieure, la cure
Argument du 44ème Séminaire.
Le 43ème séminaire 2019/2020, suspendu en raison de la Covid 19, trouvera ses derniers points d'orgue au début du 44ème.
Les exposés de ce prochain : 2020-2021, auront pour centre névralgique l'Expérience intérieure au sens où Freud, Lacan, Bataille et Blanchot l’envisagent.
Circonscrivons quelques assertions de la fouille qui donnent le ton des rendez-vous de ce 44ème, si tant est que des mesures sanitaires n’en empêcheront pas la tenue. L’accomplissement de soi, mené jusqu’à la frontière du non-savoir, n’est nullement réductible à une conception organique, matérielle. C’est une évidence pour le psychanalyste : l'être humain n'est pas qu'un corps. A preuve, le rapport à l'amour, à la haine, au désir, qui affectent quiconque, sans omettre la mortalité qui œuvre de la
naissance au trépas.
Je traiterai des arguments qui répondent à la question : comment se fait-il que la cure, à chaque instant de son accomplissement, puisse être mise en péril d'être détruite ; et cela au-delà de la conscience que peut en avoir un sujet ? Et puis, comment se fonde-t-elle sur une promesse avouable, inavouable, qui est à la fois réalisable, non réalisable, selon les obstacles qui se dressent devant elle pour l’interdire ?
Pour commencer de répondre à ce type de question, notre arrière-pays d’élection sera l’Interprétation des rêves : modèle princeps de l’expérience intérieure propre à la cure freudienne. Analyser les deux puissances, expressives et défensives, qui s’affrontent, quelque forme puissent-elles prendre chez quiconque, est essentiel afin de dévoiler le désir inconscient et alphabétiser le sens des symptômes quels qu’ils soient.
Tel est le dessein, un rien défini, de la cure en tant que recherche et amour de la vérité. Démarche contestataire sans cesse mise en péril par les forces réactionnaires : les résistances débilitantes qui maintiennent l’ignorance et fixent la souffrance. En un mot, comme nous le donne à entendre si bien Freud, la cure est le procès en errements avec les ombres de l’Odyssée qui ne reprennent vie qu’après avoir bu du sang de leurs victimes : ceci moyennant le retour du refoulé et l’efficacité des clivages
au sein du transfert.
A tous les étages de son effectuation, il n’est de cure digne de ce nom qui ne soit subordonnée à l’expérience intérieure – faite de remémorations, répétitions, élaborations, etc. – , et n’aspire à une parole pleine, à la subversion d’une histoire singulière et plurielle, non moins qu’à une invention qui renouvelle la reconnaissance des enjeux propres aux tréfonds psychiques.
Il n’y a rien d’extérieur qui ne soit intérieur au regard de la vie inconsciente. La méthode psychanalytique est le verbe, la poïésis, la découverte inventive, sans cesse tributaire de l’expérience intime : balbutiante, glissante, imprévisible, commeau premier jour du miracle de la vie.
Le Séminaire aura lieu tous les mercredis
à 20 heures au 40 rue de Genève,
1225 Chêne-Bourg / Genève
Tél. 00 41 349 19 66
Dates
2020 23 septembre, 14 octobre, 28 octobre
18 novembre, 2 décembre, 16 décembre.
2021 13 janvier, 10 mars, 14 avril
5 mai.
· Repas du Séminaire, le 19 mai
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