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Nota bene

En raison de la Covid, ce Séminaire a été suspendu début mars.
 Lors de la première séance du 44ème séminaire, qui débutera le 23 septembre 2020.
 nous donnerons le dernier point d'orgue de ce 43ème. 



 

 

Séminaire 2019/2020

Dirigé par Mario Cifali

Inscrit à l’Institut des Hautes Etudes en Psychanalyse


Argument

 Les yeux de l’âme

 Œdipe



« Celui que tu cherches à l’extérieur de toi n’est autre que toi-même. Tu es ta propre énigme » profère le Coryphée.

Symbole d’un parcours en quête de la vérité, Œdipe roi nous montre pour quelle raison la psychanalyse se résume au thème de parricide et de l’inceste.

La version sophocléenne d’Œdipe Roi, la tragédie de ce nom, fut écrite des années après Antigone, l’héroïque fille de l’inceste, qui nous invite à entendre l’admirable injonction, difficile à réaliser dans un monde inféodé par la haine : « Je ne suis pas née pour m’associer à la haine, mais pour aimer ».

Œdipe Roi nous l’expose ! La vie antérieure agit à l’insu de chacun depuis les tréfonds de l’âme, humaine, inhumaine. Roi glorieux, roi déchu, il nous sollicite par introjection en convoquant l’intime de notre être, vu et considéré qu’il n’y a rien d’extérieur qui ne soit intérieur.

Qui est-il ce célèbre sauveur de Thèbes, et comment nous affecte-t-il, lui le vainqueur de la vierge griffue, tantôt couronné de prestige, tantôt déchu au motif des crimes qu’il a commis, fût-il jugé coupable ou innocent au regard des dieux ?  

Telle est l’une des questions à laquelle le séminaire de cette année s’efforcera de répondre, selon un développement de la parole qui contredit la vulgate psychologique de l’œdipe ayant cours dans le discours trivial.

Donnons le ton d’une première incise avec quelques préliminaires.

Anamnésis, disaient déjà les anciens pythagoriciens, pour qualifier la connaissance liée aux réminiscences de l’antériorité originelle, et postérieure, qui préside à notre existence.

Œdipe Roi, tragédie de la souveraineté et de la déchéance, drame de l’homme d’abord voyant mais aveugle, puis éclairé suite à l’épreuve de l’aveuglement, est un modèle – symbolique du genre humain.

En lui, on peut lire les symptômes de la Chose, qu’elle soit infâme ou sublime, y lire  celle à interpréter ; attendu qu’il n’y a rien dans l’inconscient qui ne soit que bon ou mauvais. 

Lente et parfois méticuleuse sera à nos yeux la révélation du royal arrière-pays que nous analyserons cette année.

Aguerris nous le sommes : aucune démarche psychanalytique, qui suit les traces de l’ancien crime, ne peut être l’affaire de précipitation. Lent sera donc notre dévoilement, illuminant de son clair-obscur, le passé du présent intérieur, ainsi que le futur de l’histoire œdipienne que nous avons à cœur de traiter.

Fragments de vie clairsemée, disséminée. Enfance enfouie sous les divers refoulements couplés de censures endogènes. Elles sont omniprésentes, telles les ombres de l’Odyssée qui revivent, les empreintes affectives et idéatives, de teinture matriarcale ou patriarcale, qu’il nous importe d’approfondir au cours de notre déconstruction de la tragédie sophocléenne.

Commun à l’homme ancien et moderne, Œdipe Roi est moins un mythe simplifié qu’un archétype de la vie inconsciente du désir et des pulsions au ressort de l’être que nous sommes. Tous les hommes sont contenus en un seul homme, et il n’y a qu’un inconscient que d’aucuns nomment universel.

Nous le savons d’expérience, la force de cette tragédie vient, comme Freud l’a démontré, selon sa propre expérience, du conflit qui fait rage dans les couches profondes aux enjeux à la fois mortels et érotiques, qu’il s’agisse du parricide ou de l’inceste – enjeux, soulignons-le, annoncés et patronnés par les dieux, les désirs, nos maîtres à tous. Dixit Sophocle.

A ce plan, la leçon n’est qu’une. L’homme ne découvre sa vraie nature que lorsque les yeux de son âme s’ouvrent à  la reconnaissance de l’agonie du jour et de la nuit ; il ne la découvre que si, du lieu de la division intime qui le constitue, il se risque à  parler vrai envers et contre le mensonge volontaire, voire involontaire.

Que les résistants aux aguets nous entendent. Il n’y a pas de psychanalyse qui ne soit la fille de l’amour de la vérité. Les tourments d’un Œdipe, réactualisés et analysés à partir de l’écrit sophocléen, nous poussent à voir plus clair. En un certain sens, ils sont déjà sans que nous le sachions pleinement au rendez-vous de ce 43ème séminaire.

 

Le séminaire aura lieu les mercredis à 20 heures 


40, rue de Genève
1225 Chêne-Bourg/Genève
Tél. 0041 22 349 19 66

Mail :
Cifali@bluewin.ch
  

Dates

 2019

9 octobre, 30 octobre, 13 novembre, 27 novembre, 11 décembre

2020

 8 janvier, 29 janvier, 11 mars, 25 mars, 22 avril

5 mai, repas du séminaire

 



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